Arrêt maladie : qu’est ce que le jour de carence ?

Applicable, abrogée, rétablie, la loi sur le jour de carence divise pour des intérêts divergents. Les salariés du secteur privé ont leurs raisons de refuser, les fonctionnaires leurs arguments, et l'Etat ses justifications pour la maintenir. Le soutien des trois parties est nécessaire pour parvenir à une situation normalisée.

Le jour de carence de l'arrêt maladie !

Il est défini comme la période comprise entre le jour de la prescription de l'arrêt de travail et le jour où débute le droit aux indemnités journalières, c'est-à-dire le 4e jour, versées par la sécurité sociale dont le travailleur est affilié. Le délai de carence pour un arrêt de travail dans le secteur privé est donc de 3 jours. Ce principe de déduction ne s'applique pas en cas d'arrêts maladie successifs espacés de 48 heures au maximum, ni en cas de maladie de longue durée, auquel cas seul le premier arrêt maladie est pris en compte. Pendant cette période, le salarié peut se retrouver sans aucune rémunération.

Pour les fonctionnaires, le jour de carence consiste à ne pas les payer le premier jour de leur absence pour cause de maladie. Mais il n'y a aucun retard dans le versement des indemnités journalières auxquelles le salarié a droit.

La première différence, et la plus importante, est le délai de perception de l'indemnité journalière.

Un sujet de controverse et de polémique !

Pour les salariés du privé, elle est due à l'inégalité de traitement. Le retard du droit à l'indemnité peut laisser le salarié sans viatique en l'absence de conventions collectives instituant l'intervention des employeurs (ce qui n'est pas toujours le cas).

Pour les fonctionnaires, toute compensation financière étant exclue, le jour d'absence constitue une perte de rémunération, la journée n'étant pas payée.

Pour l'Etat, le principal argument pour ne rien changer est l'aggravation du micro-absentéisme, ce qui n'est pas prouvé par les enquêtes et statistiques établies par les autorités concernées. Quelles sont les solutions pour une situation où les parties concernées campent sur leurs positions ?

Un consensus à briser !

Les salariés du secteur privé réclament toujours l'égalité de traitement. Les fonctionnaires demandent une remise en cause de ce jour de carence non rémunéré, car il pousse les agents à venir travailler même s'ils sont malades, afin de ne pas subir une baisse de leur revenu. Et l'État, qui ne renonce pas à l'incitation à l'absentéisme du jour de carence pour maladie. Une table ronde est nécessaire, car un dialogue peut toujours tout résoudre si la volonté d'écouter vraiment préside aux discussions. En prenant en compte les intérêts des parties concernées. Des décisions consensuelles peuvent aplanir les divergences.

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